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Nous venons de recevoir à Ségou-Breizh deux e-mail venant
d'un Ingénieur qui a servi plusieurs années au Mali et qui
souhaiterait aider à y développer des centres de formation
professionnelle.
Aucune Association n'a le monopole de l'humanitaire ; aucune n'est détentrice
de la Vérité sur les conduites à tenir en matière
de développement des pays du Sud.
Aucune par ailleurs, à mon sens, ne doit se disperser sur trop
de fronts et nous en avons déjà beaucoup à Ségou-Breizh.
J'ai demandé à l'auteur de ce témoignage ardent,
que je rencontrerai sans doute bientôt, l'autorisation de le publier
sur notre Site de Ségou-Breizh (loi Informatique et Libertés).
Non seulement il me l'a donnée bien volontiers, mais dans un second
message il m'a précisé ceci :
«
Cela fait maintenant 5 mois que je digère l'avant projet monté
avec Toumani SAKHO et que je cherche une façon de m'y prendre.
Aujourd'hui, je sens que la solution est proche :
-
Monter un réseau en Bretagne / Mali=> Partager nos réseaux
bretons maliens
-
Développer un portail Internet sur la coopération avec
le Mali => Portail Bretagne-Mali (recensement des associations,
des projets, forum de discussions, site bien référencé
sur les moteurs de recherche, encadrer et communiquer des projets
étudiants ).
Dans
un tel cadre, je me sens plus en confiance pour aller présenter
ce projet à quelques directeurs de lycées techniques,
écoles d'ingénieurs, associations de jumelage et en discuter
avec vous. Ainsi, je travaille depuis peu sur un dossier de présentation
des CFPA Mali et des moyens d'aider, d'accélérer leur
mise en place. Je développe en parallèle des sites Web
sur les mêmes sujets. »
N'ayant
pas possibilité ici de vous communiquer l'adresse e-mail de ce
monsieur, j'invite ceux qui voudraient correspondre avec lui à
lui adresser un premier message sous mon couvert (marquer en objet. Message
à l'intention de T...H...).Je transmettrai.
Personnellement,
j'ai beaucoup apprécié certaines des citations de l'initiateur
malien des CFPA et le dynamisme que laisse deviner les deux correspondances
reçues.
Il est bien
évident qu'un pays ne peut se développer sans des moyens
de formation professionnelle adaptés à ses besoins. Cela
aussi fait défaut au Mali jusque dans le Secteur Santé dont
nous nous occupons déjà. Il est bien évident aussi
que des efforts dispersés tendant vers un même but nécessiteraient
un minimum de coordination. Après quelques passages plus haut du
second message, voici intégralement le 1er e-mail reçu :
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" Bonjour,
Tout d'abord, félicitations pour les projets que vous menés
et la façon dont vous savez les communiquer sur internet...
Durant ma formation d'ingénieur, j'ai déjà pu me
rendre à deux reprises au Mali et y réaliser deux stages
de 3 mois chacun.
Durant l'été 2001, je suis parti pour superviser l'installation
électrique du nouveau centre de formation professionnelle de Djénné.
(Ce projet à été initié par le comité
de jumelage coopération Vitré-Djénné).
A
la fin de mes études, j'ai décidé de retourner au
Mali pendant l'été 2002 afin:
- d'encadrer
un chantier de jeunes pendant 3 semaines
- de mieux comprendre le rôle que je pouvais jouer
dans la coopération et le développement durable au MALI.
C'est ainsi
que je me suis beaucoup intéressé à l'éducation
professionnelle et découvert le fonctionnement des 3 CFPA présents
à Koutiala (1996), à Djenné(2001), et à Markala(2002).
J'ai passé 2 mois au côté d'un grand meneur de projet,
Toumani SAKHO, qui est le promoteur de ces 3 CFPA.
Voici quelques
un de ses mots qui vont je l'espère vous faire apprécier
la philosophie projet de cet homme qui est à mon avis le partenaire
idéal pour mener des projet au Mali:
"je
ne passerai pas les frontières du Mali tant que
mon pays n'ira pas mieux",
"je cherche à valider un modèle de fonctionnement
de centre de formation dans le cadre de la réforme de l'enseignement
au Mali (programme national
PRODEC)...",
" mon seul problème est d'être pauvre dans un pays
pauvre, mais j'ai dans la tête les stratégies qui marchent...",
"aujourd'hui je dois accélérer la mise en place des
CFP mais c'est le matériel qui manque ici",
"grâce au fonctionnement du centre de Koutiala (pays de l'or
blanc), nous avons pu construire le centre de Markala (grenier du Mali),
aujourd'hui je dois me
procurer par tous les moyens les équipement de construction métallique,
menuiserie, mécanique auto et maraîchage."
" Le slogan des CFPA est que ensemble, nous vaincront
l'oisiveté des jeunes dans le monde entier "
" si tu n'associes pas la production et l'éducation dans
un même centre, tu as déjà perdu car tu as oublié
l'autofinancement et la pérennité de ton projet, c'est
l'erreur qu'à fait notre gouvernement"
" Ca va marcher Inch Allah ! "
" J'aime trop les bretons, tous ceux que j'ai rencontrés
au Mali sont de vrais travailleurs. "
J'ai alors
quitté le Mali, un peu à contre cœur, pour trouver
un emploi plus classique dans l'industrie. Mon projet aujourd'hui est
de former un réseau en France (lycées techniques, entreprises)
prêt à s'investir dans le développement des CFPA.
Outre tous les enrichissements qu'apportent la participation à
un tel projet avec un pays d'Afrique,
le but final est l'envoi de matériel indispensable mais difficile
à se procurer au Mali. Pour une grande partie, ce matériel
est récupérable ou obsolète en France. (ordinateur,
banc d'injection diesel, machines d'usinage.).
Aujourd'hui, bien que persuadé que beaucoup de choses sont réalisables,
je ne sais pas par où commencer ce vaste projet. C'est dans ce
contexte que j'aimerai prendre un contact plus formel que ce mail avec
votre association. En espérant vous rencontrer prochainement...
"
T...H...
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