L’Hôpital ‘Mère-Enfant’, situé dans le quartier d’Hamdallaye, dépend de la ‘Fondation ATT’ .

La mission que nous y avons mené était axée sur le traitement des cancers du sein.

Le dépistage premier a été assuré par le Dr CATABELLE, gynécologue médical à PARIS et par Mme le Dr DIGABEL-Chef du Service de radiologie au Centre Anti-Cancéreux GAUDUCHEAU de NANTES.

Les cas opérés étaient malheureusement avancés, volumineuses tumeurs pour lesquelles le seul geste possible a été

l’ablation du sein, d’autant que n’existe au Mali aucune possibilité de radio ou de chimiothérapie complémentaires.

Toutefois cette mission, qui devrait être reconduite en 2006, aura eu le mérite de sensibiliser population et médecins des CESCOM (Centres de Santé Communautaires), tous préalablement avertis de l’arrivée de notre équipe par des messages diffusés dans les radios locales et par des spots télévisés .

Pour amener plus de patientes à se faire dépister un abaissement du coût de la mammographie à 10 euros est souhaitable, somme encore élevée pour ce pays où le SMIC se situe aux alentour de 60 euros.

Suite à cette mission nous avons été accueillis au palais présidentiel par Madame la Présidente, réception en toute simplicité au cours de laquelle nous avons pu constater la forte implication de Mme ATT, ancienne sage-femme, en faveur d’une meilleure prise en charge de cette pathologie très fréquente au Mali.

Ce patient au stade terminal, le souffle court nous murmure :’Docteur, prends des photos, tu les montreras aux autres pour qu’ils apprennent à se méfier’.Il sait qu’il va mourir et ne pense plus à lui. Ça dure une minute qui semble une éternité.On sort, vite une bouffée d’air.

Depuis l’arrivée du Dr Maïga à la tête du service de Gynéco-Obstétrique du Point G les résultats sont patents : amélioration de l’hygiène au bloc opératoire, nette augmentation de l’activité. A noter que récemment le gouvernement a décidé de la gratuité des césariennes, autorisant ainsi une prise en charge immédiate de ces interventions souvent décidées en urgence.

Ceci a toutefois un effet pervers : le recours à l’intervention chirurgicale est devenu plus fréquent .

La chirurgie sous coelioscopie (objectif à atteindre) aurait évité à cette femme une ouverture de la cavité abdominale.

Le Dr SIMA , fidèle à son patron, n’a pas hésité à le suivre au Point G, se privant ainsi d’appuis qui désormais pourraient lui faire défaut pour passer ses examens de spécialité

Intelligent, rigoureux et honnête, il mérite d’être aidé par l’association, aide matérielle et financière car comme pour tous ses confrères hospitaliers le salaire est ridiculement faible (200 euros par mois)

Qui a dit que le Mali manquait de médecins ??? : ici on peut même se faire soigner sur le trottoir, y compris sa moto !!!.

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Dernière minute : PARIS 10 Décembre 2005

Participation avec le Dr Maïga à la Journée chirurgicale de ‘Médecins Sans frontières’

Un thème de discussion : « La cœlioscopie en milieu défavorisé » Exposé par le Dr KONATÉ de DAKAR.

Discussion quant à l’utilité de l’introduction de cette technique dans les pays en voie de développement.

Conclusion venant conforter la position prônée à SÉGOU-BREZIH :

‘il est souhaitable que les pays africains ne restent pas à l’écart de cet important progrès technologique, en le réservant dans un premier temps aux grands centres de formation, type CHU.’

Le Dr MAÏGA, par la qualité de ses interventions orales a impressionné l’auditoire qui lui a réservé ses applaudissements.

Notre choix pour l’aider devrait s’en trouver conforté.


Dr CHARTON

12 Décembre 2005