Novembre 2004 au Mali

Mission Chirurgicale de SÉGOU-BREIZH
La mission chirurgicale, effectuée à Bamako du 24 Novembre au 6 Décembre
par le Docteur CHARTON s’avérait indispensable à plusieurs titres.

Outre la participation aux interventions chirurgicales et à l’enseignement des
étudiants de 6ème année et internes, il convenait en premier lieu de réévaluer la nouvelle situation du Docteur MAÏGA nommé voici quelques mois à la tête du service de Gynécologie Obstétrique de l’Hôpital du Point G. Ce centre hospitalo-universitaire, qui jouxte la Faculté de Médecine, a été construit en 1905 par les français, sur les collines surplombant la capitale, ce qui lui permet d’échapper à la pollution intense recouvrant la plaine.
Il convenait également de préciser les besoins réels à venir du service, afin de
poursuivre les dons d’une façon réfléchie et rationnelle.

1) Tout comme l’Hôpital Gabriel TOURÉ, le Point G offre un aspect
pavillonnaire vétuste, murs délabrés, locaux mal conçus ne répondant plus aux normes hospitalières actuelles.

Le Dr MAÏGA y a été nommé avec pour mission de redynamiser le secteur de Gynéco Obstétrique, dont l’activité était devenue inexistante. Très rapidement les qualités d’organisateur qu’il avait démontré a son précédent poste au centre de Référence de la Commune V de Bamako, ont commencé à donner des résultats : personnel encadré, remotivé, blocs opératoires propres, bref la machine est en marche.

2) Le second objectif de la mission était de remettre, en présence des autorités
dirigeantes du CHU, la boite d’instruments chirurgicaux, d’un coût de 4.836 euros, offerte par SÉGOU-BREIZH. Cette instrumentation qui faisait cruellement défaut au service, va désormais permettre d’opérer les patientes dans des conditions optimales de sécurité (voir la lettre du Dr Maïga). Il est prévu un article à paraître dans un quotidien national.

Lors de cette remise, le nouveau directeur du Point G, le Dr FEAUX a vivement
remercié l’Association pour cette donation qui sera d’une utilité immédiate et quotidienne.

Conscient des problèmes que nous rencontrons pour l’acheminement de l’aide par conteneur, il s’est engagé personnellement à trouver, près des autorités du pays, des financements pour les envois ultérieurs de matériel. Affaire à suivre.

3) La participation aux consultations et aux interventions a permis de constater de
nouveau l’impérieuse nécessité de poursuivre notre aide. En particulier, compte tenu de la grande fréquence des infertilités liées à des obstructions tubaires , il apparaît plus que nécessaire de promouvoir le financement d’une colonne de vidéo-chirurgie, matériel qui permettra d’éviter le recours à des interventions à ventre ouvert.

L’achat d’un tel matériel peut s’étaler dans le temps, l’urgence étant l’achat d’une source de lumière froide, premier maillon de l’ensemble. Tant que cet élément ne sera pas présent dans le service, tout le matériel déjà récupéré près de confrères français (Optiques, camétas, trocards, ciseaux, etc) et expédié lors de précédentes missions ne pourra être utilisé.

Toujours dans ce domaine de la cœlio-chirurgie, il est prévu une seconde mission en Février 2005 pour une semaine d’enseignement de ces nouvelles techniques, avec la participation du Dr BERTHOU, chirurgien à la Clinique Mutualiste de Lorient, praticien reconnu comme une référence internationale en ce domaine.

En conclusion, cette mission qui s’avérait indispensable, a parfaitement rempli
ses objectifs, démontrant les nécessités, déjà plusieurs fois signalées, de réévaluation régulière de l’efficience de notre action sur le le terrain et des besoins urgents et réels de nos partenaires maliens. Ceci est vrai pour la Santé, mais aussi dans les autres domaines (Éducation Agriculture), où s’exercents nos actions.


Bamako : Hôpital du Point G, livraison au Dr Maïga d’une boite pour laparotomie

B. CHARTON