Rapport du voyage au Mali
par Monique Pichon
 
     
  Ce fameux voyage a enfin eu lieu. Après des mois de préparation, j'ai découvert
L'Afrique ! Surprise : les odeurs, les couleurs, l'animation, la gaieté des Africains ; je n'ai pas
été déçue, au contraire. Après quinze jours passés depuis mon retour, je rêve encore de
L'Afrique toutes les nuits.
 
     
  Ma mission à Bamako n'a pas été très positive ; à L'IOTA ( institut d'Ophtalmologie) j'ai été
reçue par le docteur Boitte qui m'a fait visiter son centre. Mais il m'a expliqué qu'il formait
lui-même les chirurgiens et que notre équipe ne lui serait pas d'un grand secours. Par contre,
il m'a conseillé de contacter des hôpitaux de villes moins importantes.
Les négociations à l'hôpital de la commune V n'ayant pas abouti, je me suis adressé à la ville
de Ségou ; d'autant plus contente que cette ville est directement concernée par notre
association.
 
     
  Le Docteur Banou, seul Ophtalmologiste de l'hôpital, nous a très gentiment reçu, Michel et
moi, sans rendez-vous préalable, et accompagné d'Abdoulaye Kéïta, notre fondé de pouvoir à
Ségou. Il a écouté notre proposition et a paru très favorable à la venue d'une équipe pour
pratiquer des interventions dans son domaine. Il a même suggéré de mettre à notre
disposition, un camion équipé, pour aller en Brousse. Il proposait le mois d'octobre pour la
mission ; ce mois est ordinairement réservé aux soins gratuits.
Il nous a fait visiter le bloc et nous a montré le microscope qu'il possédait. De ce coté, je
pense qu'il n'y a pas de problèmes. Mais le plus embêtant est qu'il ne dispose pas de matériel
instrumental pour opérer.
 
     
  Quand nous nous sommes quittés, il a promis de contacter sa hiérarchie pour avoir l'accord
voulu.
 
     
  Maintenant, le plus gros problème est de trouver l'instrumentation indispensable à cette
mission. Je pense essayer de contacter divers laboratoires, qui pourront peut-être, nous
dépanner.
 
     
 
La seconde mission médicale
 
     
  La seconde mission médicale consistait à s'occuper du dispensaire de Cinzana. Nous sommes rendues sur place le mardi 25 novembre et le maire nous ont gentiment reçu. Une réunion impromptue a été organisée pour nous expliquer leur fonctionnement. C'est le pharmacien du village, aidé de l'aide-soignante du dispensaire, qui s'en est chargé.
 
     
  Les 72 villages alentour, comptent deux dispensaires et un centre médical vient d'être construit, mais il ne fonctionne pas encore, le médecin n'étant pas nommé. Il comportera quelques lits d'hospitalisation. Pour faire travailler le dispensaire, la présence d un infirmier d'état est obligatoire.
La première chose indispensable est la motorisation de l'infirmier chargé de visiter les petits villages. Ce qui a été réalisé depuis notre passage, grâce au don du vélomoteur, acheminé par le conteneur.
Ils nous ont aussi fait part de leurs besoins : appareil à tension, balance enfant, pèse-personne, petits instruments pour les pansements, médicaments tel les anti-paludéens, les antibiotiques, les vaccins en particulier, les BCG ; de la bétadine, des pansements, du permanganate etc...
Le groupe médical a pris la décision de venir passer quelques jours sur place ; nous serions plus à même de comprendre leur fonctionnement et ainsi les aider de façon plus efficace. Nous en profiterions pour essayer de vacciner les enfants. Le logement pourrait se faire dans le village, solution idéale pour connaître la population, en prévenant à l'avance.
 
     
  Le pharmacien nous a laissé quelques coordonnées :
- Mamadou LAMINDRAME, pharmacien, tel : 6 724 118 (bureau)
2 321 554 (domicile)
- Adamdira SAKO, aide-soignante, qui nous a remis le téléphone professionnel de son mari, Michel SAKO, au centre de recherche agronomique de Cinzana
Tel : 2 320 486.
- Dr Abdoulaye KOUMARE, chirurgien au point G à Bamako, cousin du pharmacien ; il pourrait se charger du transport de nos collectes, de Bamako à Cinzana.
 
     
 

Monique Pichon
Vice présidente

17 Décembre 2003