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4 - Ouest-France du 29 octobre 2002.
Ségou-Breizh : coopération exemplaire dans les villages ruraux | ||
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En arrivant dans la quatrième région du Mali, celle de Ségou, les représentants de l’association Ségou-Breizh sont allés saluer le haut-commissaire ou préfet de région et lui expliquer leur projet de travailler, avec les habitants des villages de Minankofa et Garo d’une part et Siraikoro d’autre part. Le haut-commissaire les a vivement encouragés à poursuivre leur travail dans le même esprit: « permettre aux gens concernés de devenir les véritables acteurs de leur propre développement. » Et les choses avancent. C’est ainsi que dans les villages de Minankofa et Garo, les deux cornmunautés chrétienne et musulmane ont formé une association pour réaliser ensemble des objectifs communs : | ||
d’abord - creuser un puits pour permettre de faire du maraîchage toute l’année, - obtenir une plus grande auto-suffisance alimentaire, - freiner l’exode des jeunes et mettre de côté quelques sous pour construire une école commune aux deux villages, - payer les enseignants et plus tard réaliser un centre se soins. Pour le puits, par exemple, la communauté musulmane qui habite à côté d’un fleuve apporte le sable et le gravier, les chrétiens se chargent du transport et de la fabrication des briques et des buses. Le président de leur association est Marcel Dao, chrétien et technicien de recherche agricole et l’homme de confiance et l’interlocuteur de l’association est Abdoulaye Keita, musulman, directeur d’une école privée catholique (on aurait des leçons de tolérance à prendre à Ségou !) Les deux villages disposent déjà d’un champ de sorgho, cultivé par les hommes et d’un champ de niebe (haricots) cultivé par les femmes. Bientôt va arriver au village un container envoyé par un groupe d’étudiants de l‘lUT de Saint-Nazaire Il contiendra des médicaments des fournitures scolaires, des graines et même de l’informatique. Des semences de légumes de Bretagne vont être testées là-bas prochainement. Les idées ne manquent pas ni les bénévoles non plus, semble-t-il, car les adhérents à Ségou-Breizh sont de jour en jour plus nombreux parce qu’ils savent sans doute qu’ici on ne se contente pas de paroles, on réalise des objectifs précis avec la population locale. Un souhait de Michel Fichou : une coopération plus étroite, une sorte de fédération des associations qui s’occupent d’un même pays ou d’une même région. |
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— Contact: Ségou-Breizh 02 98 20 44 03 Email : |